Les symboles de protection à travers le monde

Bien que différents dans leurs formes et leurs origines, les symboles de protection partagent tous un objectif commun : offrir protection, force et paix à ceux qui les portent ou les utilisent. 

Depuis que l’être humain a levé les yeux vers le ciel et s’est interrogé sur sa place dans l’univers, il a cherché des moyens de se protéger, de se relier au divin et d’apaiser ses angoisses face à l’invisible. Les symboles de protection, qu’ils prennent la forme d’un bijou, d’une sculpture, d’une figure géométrique ou d’un chant sacré, traversent les âges et les cultures. Ils sont les témoins d’une quête universelle : celle de sécurité, d’harmonie et de sens.

Le Nazar (Oeil bleu) – Moyen-Orient et Méditerranée

Connu sous le nom de nazar boncuk en Turquie, ce talisman bleu en forme d’œil stylisé est l’un des symboles les plus répandus au Moyen-Orient et dans le bassin méditerranéen. Ses origines remontent à l’Antiquité, où l’on croyait que certains regards pouvaient transmettre jalousie et malveillance, le fameux « mauvais œil ». L’œil de Nazar, avec sa couleur bleue rappelant l’eau, était censé absorber cette énergie négative et protéger son porteur. Aujourd’hui, on le retrouve encore accroché aux maisons, aux voitures, ou porté en bijou, comme une sentinelle discrète mais puissante.

Le Hamsa – Moyen-Orient et Afrique du Nord



La Hamsa, ou « main de Fatma », est un symbole ancien que l’on retrouve autant dans la culture islamique que dans la tradition juive (sous le nom de main de Myriam). Elle représente une main ouverte, parfois ornée d’un œil en son centre. Ses origines remontent aux civilisations mésopotamiennes, où elle incarnait la fertilité, la protection et la bénédiction divine. La Hamsa protège de l’envie et du malheur, tout en favorisant la chance et l’abondance. Aujourd’hui, on la porte en pendentif ou on l’accroche à l’entrée des maisons, comme une main invisible qui veille avec bienveillance.

L'Attrape-rêves – Peuples autochtones d'Amérique du Nord

Issu des traditions amérindiennes, et plus particulièrement du peuple Ojibwé, l’attrape-rêves est un cercle de bois orné d’une toile tissée et de plumes. Dans les croyances autochtones, il avait pour rôle de filtrer les songes : les cauchemars restaient prisonniers de la toile, tandis que les beaux rêves glissaient le long des plumes pour atteindre le dormeur. Au-delà de cette fonction onirique, il symbolise aussi le cercle de la vie et l’interconnexion entre les êtres. Aujourd’hui, l’attrape-rêves est souvent utilisé comme objet décoratif, mais il reste un symbole fort de protection spirituelle et de lien avec la nature.

Le Pentagramme – Cultures anciennes et ésotérisme


Le pentagramme, étoile à cinq branches, est l’un des symboles les plus anciens et les plus universels. Utilisé dès la Mésopotamie et la Grèce antique, il a tour à tour représenté les cinq éléments (terre, air, eau, feu et esprit), l’harmonie du corps humain, et la perfection mathématique (chère aux pythagoriciens). Dans les traditions ésotériques, il est un puissant symbole de protection : lorsque la pointe est dirigée vers le haut, il symbolise l’élévation spirituelle et la maîtrise des instincts. Bien que souvent mal interprété dans la culture populaire, le pentagramme reste avant tout un signe d’équilibre, de force intérieure et de connexion avec le sacré.

Le Fu – Chine

Le caractère chinois Fu (福), souvent calligraphié sur des parchemins rouges ou collé à l’envers sur les portes lors du Nouvel An, signifie « bonheur » et « prospérité ». Dans la culture chinoise, sa présence attire la chance et éloigne les mauvais esprits. On le retrouve en talisman, en broderie sur les vêtements ou encore gravé sur des objets décoratifs. Renverser le signe (福 à l’envers) est volontaire : en chinois, cela se lit comme « le bonheur arrive ».

Le Scarabée – Égypte ancienne

Dans l’Égypte ancienne, le scarabée était l’un des symboles les plus puissants de renaissance et de protection. Associé au dieu Khepri, qui roulait le soleil dans le ciel chaque jour comme le scarabée roule sa boule de bouse, il incarnait le cycle éternel de la vie. Les amulettes en forme de scarabées étaient placées sur les momies pour guider et protéger l’âme dans l’au-delà. Aujourd’hui encore, ce petit insecte reste un emblème d’éternité et de transformation.

L’Omamori - Japon

Les omamori sont des amulettes japonaises, vendues dans les temples shintoïstes et bouddhistes. Fabriqués en tissu coloré, ils contiennent une prière ou une bénédiction spécifique : santé, études, amour, réussite… Chaque année, on les renouvelle en rendant l’ancien au temple pour être brûlé, signe de gratitude et de renouveau. Accrochés aux sacs, aux téléphones ou aux voitures, ils incarnent une protection quotidienne, discrète et profondément ancrée dans la culture japonaise.

Le Triquetra – Celtisme

Le triquetra, motif celtique composé de trois arcs entrelacés, est un symbole ancien qui exprime l’unité et la cyclicité. Chez les Celtes, il représentait souvent les trois forces de la nature (terre, mer, ciel) ou les trois étapes de la vie (naissance, mort, renaissance). Le christianisme l’a repris comme signe de la Sainte Trinité. Aujourd’hui, on le retrouve en bijoux ou tatouages, comme rappel de l’harmonie entre les cycles de l’existence et l’équilibre spirituel.

Le Mandala – Traditions hindoues et bouddhistes

Originaire des traditions hindouistes et bouddhistes, le mandala est une figure géométrique centrée, souvent circulaire, représentant l’univers. Dessiné ou peint, il sert de support à la méditation, aidant l’esprit à s’apaiser et à s’élever. Dans certaines cultures, créer un mandala est un acte sacré qui relie l’homme au cosmos. Utilisé aujourd’hui aussi en art-thérapie, il est devenu un outil universel de recentrage, de protection intérieure et d’harmonie.

Le Noeud sans fin – Bouddhisme

Symbole bouddhiste par excellence, le nœud sans fin (ou nœud éternel) représente l’interconnexion de toutes choses et la continuité de la vie. Il n’a ni début ni fin, rappelant l’éternité et l’équilibre du karma. Offrir ce motif, souvent gravé ou brodé, c’est souhaiter bonheur et protection spirituelle. Il incarne une vision de la vie où tout est lié, où chaque geste a une résonance. Il apporte protection, chance, et harmonie à ceux qui le portent ou l’affichent.

L’Ankh – Égypte ancienne



La croix ansée égyptienne, ou ankh, est l’un des symboles les plus connus de l’Antiquité. Elle représentait la vie éternelle, le souffle vital, et était portée par les dieux dans l’iconographie. Les pharaons l’utilisaient comme talisman de protection et de pouvoir. Encore aujourd’hui, l’ankh est largement porté comme bijou spirituel, rappelant que la vie terrestre n’est qu’une étape vers une dimension plus vaste.

L'Om – Hindouisme et Bouddhisme

Le symbole "Om" est sacré dans plusieurs traditions religieuses indiennes et est utilisé pour la protection spirituelle et l'harmonie. Il représente le son primordial de l'univers et est souvent récité pour la paix intérieure et la sécurité.

Le Triskel – Celtisme


Le triskel, ou triple spirale, est un motif celtique très ancien. Ses trois bras en mouvement symbolisent l’équilibre dynamique entre les forces de la nature, les cycles du temps ou encore le corps, l’esprit et l’âme. Symbole de protection et d’évolution, il orne encore les pierres gravées, les bijoux et les drapeaux bretons. Il rappelle la force du mouvement perpétuel et la vitalité de la vie.

Le Maneki-neko

Ce petit chat levant la patte, originaire du Japon, est connu comme le « chat porte-bonheur ». Selon la légende, un chat aurait sauvé un seigneur en l’attirant hors d’un danger avec son geste. Depuis, le maneki neko est devenu une figurine populaire dans les commerces, censée attirer prospérité et clients. Sa patte levée « appelle » la chance, tandis que ses couleurs et accessoires ajoutent des significations précises (santé, richesse, bonheur).

Le Totem – Cultures amérindiennes



Chez les peuples autochtones d’Amérique du Nord, le totem est une sculpture verticale représentant des animaux ou figures mythiques. Chaque élément incarne un esprit protecteur ou un ancêtre. Le totem n’est pas qu’un objet d’art : il est un gardien spirituel, une mémoire familiale et un lien avec les forces invisibles. Placé à l’entrée des villages, il veille sur la communauté, affirmant son identité et sa protection.

Qu’ils viennent du désert égyptien, des forêts celtiques ou des temples japonais, ces symboles de protection nous invitent à ralentir, à nous relier à une sagesse ancienne et à trouver une forme de sérénité dans le quotidien. Leur force réside autant dans leur beauté que dans l’intention que nous leur donnons.

Au milieu de ce voyage à travers les cultures et les époques, quel symbole vous correspond le plus et lequel auriez-vous envie d’adopter pour veiller sur votre chemin ?

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